L’ancien candidat de Top chef Grégory Cuilleron continue de faire partager sa passion pour la cuisine auprès du public. Il s’est aussi engagé depuis quatre ans aux côtés de l’Agefiph pour faire avancer l’insertion professionnelle des personnes handicapées.
Vous avez remporté le concours télévisé « Un dîner presque parfait » en 2009, puis vous avez été candidat à « Top chef ». Participer à ces émissions, était-ce un moyen de faire vos preuves ?
Vous avez remporté le concours télévisé « Un dîner presque parfait » en 2009, puis vous avez été candidat à « Top chef ». Participer à ces émissions, était-ce un moyen de faire vos preuves ?
Avez-vous ressenti la contrainte de devoir davantage montrer vos capacités à exercer ce métier du fait de votre handicap au bras ?
Parfois les gens partent d’un bon sentiment en voulant en quelque sorte vous protéger de vous-même : « Oh, ce n’est peut-être pas une activité pour toi », alertent-ils. On est alors obligé de faire encore plus ses preuves par rapport à une personne que je qualifierais de « normale ». C’est un peu frustrant de constater qu’aux yeux des autres, on n’est pas forcément capable. Mais je peux aussi comprendre que les gens aient peur de l’inconnu. Ils connaissent mal le handicap et se demandent comment on peut vivre avec. En réalité, beaucoup de handicaps n’empêchent absolument pas de vivre comme tout le monde. Ils nécessitent juste un peu d’adaptabilité. En ce qui me concerne, j’ai un handicap de naissance, ce qui veut dire que je me suis construit avec. J’ai appris ainsi, je n’ai pas eu à développer des prouesses d’imagination pour retrouver des capacités que j’aurais perdues.
La suite de cette interview de Nadège Figarol sur le site CFDT.