Ce n'est que depuis la Loi de 2005, que Handicap psychique, mental sont juridiquement reconnus et identifiés comme un Handicap spécifique.
Qu'est-ce-que le handicap psychique ?
Ce que les pathologies psychiatriques classent sous les étiquettes de bipolaires (ou maniaco-dépressifs), les TOC (ou troubles obsessionnels compulsifs) ou encore le terme estimé comme le plus stigmatisant par l'entourage du patient : la schizophrénie.
Le terme même de schizophrénie est devenu beaucoup trop stigmatisant
Un terme que Matthieu Baudouin, accompagnateur socioprofessionnel à Espoir 79 (une structure de l'Union départementale des associations familiales – Udaf) aimerait bien voir disparaître du vocabulaire tant il a pris une connotation vulgaire dans l'inconscient collectif.
« Cela renvoie à la folie et aux préjugés les plus inadaptés, estime celui qui, chaque année, accompagne vers la réinsertion professionnelle une centaine de ces handicapés dits psychiques. Des personnes qui souffrent essentiellement de l'image que la société s'est faite d'elles. Avant même de comprendre quoi que ce soit. Qui à l'inverse conduit, désormais on le sait, vers si ce n'est une guérison totale, au minimum une stabilisation du trouble, salutaire pour le patient et son entourage.
Dans les cas les plus sévères il suffit d'un traitement médicamenteux et d'un accompagnement adaptés. Les formes les plus bénignes de ces troubles étant également partagées par tous les membres d'une société, selon certains thérapeutes. C'est le cas de ce que l'on appelle dans la vie courante la dépression nerveuse.
Ce décalage entre la perception de l'entourage et la réalité n'a rien d'une vue de l'esprit. « Légalement, la reconnaissance du handicap psychique date de l'année 2005 seulement. Avant, ce handicap était associé au handicap mental (N.D.L.R. la trisomie ou l'autisme essentiellement).
Le handicap psychique peut se déclarer à n'importe quel moment de la vie d'un individu». Pour toutes les familles touchées de près par ce type de handicap cette Semaine d'information sur la Santé mentale (du 18 au 24 mars) constitue une formidable tribune qu'elles espèrent partager avec le plus grand nombre.
Source La Nouvelle République.fr du 7 mars 2013