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lundi 27 octobre 2014

Les ministres passent, les promesses s'envolent, les problèmes restent: La PREUVE par l'exemple

Témoignage: "Il y a un an, le ministère s'engageait à trouver des places adaptées pour les «cas critiques» sans solution. Jeanne Auber, mère d'une jeune fille porteuse d’un handicap complexe, dénonce aujourd'hui le «mépris» de l'Etat.Il y a un an,
l’espoir renaissait dans notre famille. Julie, jeune fille de 22 ans et porteuse d’un handicap complexe, était sans solution adaptée depuis déjà un an suite à une rupture brutale de prise en charge (en septembre 2012). Nous avions informé les instances de notre situation et entamé de nouvelles recherches.
Au bout de huit mois et des dizaines de refus, nous nous étions tournés vers la Belgique, comme bien d’autres familles et, ne pouvant m’y résigner, je commençais ce qui allait devenir un journal livre-enquête. Il y a un an, le 27 octobre 2013, Marie-Arlette Carlotti, secrétaire d’Etat en charge du Handicap, annonçait dans une conférence de presse que «l’histoire d’Amélie n’aurait pas servi à rien».
Elle instaurait un dispositif de gestion des «situations critiques» après la condamnation de l’Etat pour absence de prise en charge adaptée pour Amélie Loquet, cette jeune femme porteuse d’un handicap complexe. Elle souhaitait surtout éviter une série de procès pour des cas similaires. Le dispositif s’adressait à des personnes pour lesquelles une solution adaptée au projet de vie devait être trouvée en urgence en raison du retentissement de l’absence de structure, à la fois pour la personne et pour son entourage.
Nous avions le bon profil, Julie régressait en autonomie à notre domicile, je venais d’être arrêtée pour épuisement physique et moral, mon mari aggravait son ulcère, mon fils de 20 ans en commençait un et mon adolescente de 15 ans fuyait la maison le plus souvent possible. Nous dormions une nuit sur deux en raison du traumatisme que Julie avait vécu et de son épilepsie complexe.
Pourquoi avons-nous cru en ces promesses ? Notre dossier «cas critique» était accepté en novembre 2013, avec sept autres. En février 2014, suite à de multiples relances, on nous propose un établissement pour adulte vieillissant de plus de 50 ans avec pathologie psychiatrique !
Aucune proposition décente ne viendra et toutes les pistes explorées l’auront été par des relances que j’adressais aux différents intervenants.
A ce jour, Julie est toujours sans solution adaptée et nous sommes encore debout, grâce aux soutiens de structures qui l’ont accueilli dans un externat non adapté à ses besoins mais bienveillant (provisoirement pour trois mois… depuis deux ans !), et ponctuellement en internat, tout en s’excusant de ne pas avoir de place à proposer car il n’y en a pas !
Familles épuisées, résignées ou dégoûtées...."
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