La scolarisation des enfants handicapés est un perpétuel casse-tête
pour certains parents. Manque de place dans les structures spécialisées,
échec de l'accompagnement en milieu ordinaire… Environ 20.000 enfants
handicapés seraient obligés de rester à la maison. Face à cette
situation,
des milliers de parents sont contraints de scolariser leurs
enfants en Belgique et parfois en Suisse. Une solution toujours très
compliquée. Un manque de place en France
La prise en charge en Belgique serait aussi meilleure. «Certains parents ne veulent plus d'une approche purement médicale, voire psychiatrique et souhaitent une prise en charge plus éducative et comportementale», explique encore Sophie Cluzel de la Fnaseph. Contrairement à la France, qui cherche prioritairement à scolariser les enfants dans les classes ordinaires, la Belgique a depuis les années 1970 privilégié la voie de l'enseignement spécialisé. Dans ces écoles, les classes comptent très peu d'élèves (une dizaine environ), ce qui permet à l'enseignant de se concentrer sur chacun et d'adapter sa pédagogie en fonction des besoins de l'enfant.
C'est notamment
le cas à l'école «Les Co'Kain». Cet établissement de niveau maternel et
primaire accueille principalement des enfants autistes dont 40% de
Français. Ici les classes sont composées de six enfants. Après leur
visite dans cette école spécialisée en 2012, les sénatrices Isabelle
Debré et Claire-Lise Campion n'avaient pas caché leur enthousiasme: «Les
progrès réalisés, au fil des ans, sont remarquables», écrivaient-elles dans leur rapport parlementaire.
«Des petits arrivés à l'école dans un état très grave (mutisme,
comportements violents…) parviennent quelques mois plus tard, à
communiquer, à faire des activités, à ne plus être effrayés par la
présence d'autrui (…) Pour les parents, l'enseignement spécialisé
représente un immense soulagement car leur enfant, bien qu'handicapé,
est pris en charge dans une véritable école et non en institution
spécialisée».
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