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lundi 10 novembre 2014

Ces enfants handicapés obligés de s'exiler de France pour aller à l'école

La scolarisation des enfants handicapés est un perpétuel casse-tête pour certains parents. Manque de place dans les structures spécialisées, échec de l'accompagnement en milieu ordinaire… Environ 20.000 enfants handicapés seraient obligés de rester à la maison. Face à cette situation,
des milliers de parents sont contraints de scolariser leurs enfants en Belgique et parfois en Suisse. Une solution toujours très compliquée.

Un manque de place en France

 La prise en charge en Belgique serait aussi meilleure. «Certains parents ne veulent plus d'une approche purement médicale, voire psychiatrique et souhaitent une prise en charge plus éducative et comportementale», explique encore Sophie Cluzel de la Fnaseph. Contrairement à la France, qui cherche prioritairement à scolariser les enfants dans les classes ordinaires, la Belgique a depuis les années 1970 privilégié la voie de l'enseignement spécialisé. Dans ces écoles, les classes comptent très peu d'élèves (une dizaine environ), ce qui permet à l'enseignant de se concentrer sur chacun et d'adapter sa pédagogie en fonction des besoins de l'enfant.

C'est notamment le cas à l'école «Les Co'Kain». Cet établissement de niveau maternel et primaire accueille principalement des enfants autistes dont 40% de Français. Ici les classes sont composées de six enfants. Après leur visite dans cette école spécialisée en 2012, les sénatrices Isabelle Debré et Claire-Lise Campion n'avaient pas caché leur enthousiasme: «Les progrès réalisés, au fil des ans, sont remarquables», écrivaient-elles dans leur rapport parlementaire. «Des petits arrivés à l'école dans un état très grave (mutisme, comportements violents…) parviennent quelques mois plus tard, à communiquer, à faire des activités, à ne plus être effrayés par la présence d'autrui (…) Pour les parents, l'enseignement spécialisé représente un immense soulagement car leur enfant, bien qu'handicapé, est pris en charge dans une véritable école et non en institution spécialisée».
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