Dans un jugement datant du 16 décembre 2015,
rendu public il y a quelques jours, le Conseil de prud’hommes de Paris a
considéré que le terme « PD » n’était pas homophobe lorsqu’il était
utilisé dans le milieu de la coiffure.
Le Président d’audience (collège Employeurs)
n’a pas retenu la discrimination sur le motif suivant : « En se plaçant
dans le contexte du milieu de la coiffure, le Conseil considère que le terme de
« PD » employé par la manager ne peut être retenu comme propos homophobe car il
est reconnu que les salons de coiffure emploient régulièrement des personnes
homosexuelles, notamment dans les salons de coiffure féminins, sans que cela ne
pose de problème ».
La CFDT condamne sans réserve cette
argumentation. Un propos homophobe reste un propos homophobe quel que soit le
milieu dans lequel il est utilisé.
Ces propos sont stigmatisant pour une
profession et ne sauraient avoir leur place dans une décision de justice. Plus
largement, rien ne peut justifier les injures homophobes. Les salarié-e-s
doivent être respecté-e-s.
L’homophobie est une réalité vécue par des
milliers de salarié-e-s dans les entreprises et les administrations. Depuis
plusieurs années, sur tout le territoire, les équipes syndicales CFDT mènent
des actions contre les discriminations. La CFDT Paris a également mis en place
des actions de formation de lutte contre les discriminations à destination des
militant-e-s et des mandatés, dont les conseillers prud’hommes. En 2017, la
CFDT s’engage à traiter cette thématique dans la formation les nouveaux
conseillers, qu’elle désignera pour siéger au Conseil de prud’hommes de
Paris.
L’homophobie est contraire aux valeurs de la
CFDT et ne peut en aucun cas être justifiées.