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lundi 20 mai 2019

Handicap : Le cadre se rebiffe

Dans sa dernière étude publiée fin 2018, la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) pointait du doigt le fait que les chefs d’entreprise et les cadres étaient nettement sous-représentés parmi les bénéficiaires de la loi handicap (OETH). À peine 9 %. Autant de personnes qui se privent ainsi d’accès à des services dédiés et autres aides financières. Beaucoup de cadres interrogés pour cet article, encore soucieux de préserver leur anonymat, estiment que leur handicap a été un frein dans leur carrière professionnelle.
Le regard du
management reste encore une des lignes à faire bouger. Ainsi, Xavier, 43 ans, cadre dans le domaine informatique, atteint de poliomyélite, n’y va pas par quatre chemins : “Oui, mon handicap a freiné mon évolution de carrière. Le top management de la précédente société où j’étais salarié était réticent à me faire progresser dans l’organigramme. Un handicapé avec une béquille dans les open-space, certains hauts responsables trouvaient délicat de me faire évoluer en tant que chef d’équipe. Ce préjugé n’était pourtant pas dans l’esprit de mon manager de proximité, celui qui savait de quoi j’étais capable dans mon travail au quotidien.” Même son de cloche chez Éric, 32 ans, cadre dans le domaine de la conformité réglementaire chez un fabricant industriel, déficient visuel. “ Certains recruteurs confrontés à un candidat en situation de handicap comme moi  pourraient avoir peur et ne prendraient pas le risque de me recruter. Je dirais donc que mon handicap m’a freiné dans les recrutements à cause de préjugés.”
“Le vrai problème est que très souvent les entreprises mélangent incapacité et incompétences."
La suite et la fin de cet article en suivant le lien suivant.