Alors qu’il n’y a jamais eu
autant d’apprentis en France, les personnes en situation de handicap doivent
avoir les mêmes chances d’accéder à l’apprentissage.
Aujourd’hui, ils ne sont que 4
000 apprentis en situation de handicap à entrer chaque année dans
l'apprentissage (soit 1,3% sur 305 000 entrées).
Muriel PÉNICAUD, Ministre du
Travail et Sophie CLUZEL, Secrétaire d’État chargée des personnes handicapées
ont annoncé des mesures pour développer l’apprentissage au service des parcours
des personnes en situation de handicap. Parmi lesquelles :
1- Un référent handicap dans 100% des CFA
Depuis le 1er janvier 2019,
chacun des 965 centres de formation des apprentis en France a l'obligation de
nommer un référent handicap. Son rôle est de favoriser ces parcours auprès des
jeunes en situation de handicap, de leur remettre réussir leur apprentissage
puis d’accéder à un emploi dans les meilleures conditions.
Une fiche métier du référent
handicap des CFA a été conçue pour asseoir cette mission et son déploiement,
faciliter le recrutement et le management de ces référents mais également de
favoriser leur parcours auprès des jeunes. Elle a été réalisée dans le cadre de
la concertation pour rénover l’offre de services d’appui aux personnes et aux
employeurs.
2- La mise en accessibilité universelle des
CFA
L’accessibilité universelle
des CFA consiste à mettre les équipes en capacité d’accueillir et de former des
personnes en situation de handicap, notamment avec l’appui du référent
handicap.
Un référentiel d’accessibilité
universel a été élaboré afin de guider les CFA dans cette démarche
d'amélioration, de définir la politique d’accueil de ces publics et
d’identifier les axes d’amélioration à prendre en compte.
3- La majoration du coût contrat pour les
apprentis handicapés
La loi pour la liberté de
choisir son avenir professionnel prévoit une majoration du niveau de prise en
charge des contrats d’apprentissage pour les personnes en situation de
handicap.
Un outil de calcul a été
travaillé avec l’association pour l’apprentissage adapté des personnes
handicapées (2APH) et le Ministère du Travail, pour permettre aux CFA d‘évaluer
le coût des actions nécessaires pour mettre en place un parcours de formation
pour un apprenti handicapé et ainsi faciliter sa prise en charge par les
Opérateurs de Compétences (OPCO).
Le cas échéant, l’Agefiph peut compléter
l’intervention financière forfaitaire de l’OPCO. Le budget est à hauteur de 20
millions d’euros par an, répartis entre les OPCO et France Compétences. Le
suivi est réalisé par les OPCO, France Compétences et l’Agefiph.
4-
L’accompagnement
des personnes et des employeurs par l’Agefiph et le FIPHFP
Afin d’accompagner
l’élaboration des parcours d’accès à l’emploi des personnes en situation de
handicap, l’Agefiph et la FIPHFP travaillent sur une offre d’intervention
commune sur les territoires, pour :
Ø
Contribuer à informer, former et animer les référents apprentissage des CFA.
Ø
Mutualiser les outils de développement de la compensation et de
l’accessibilité.
Ø Créer
des plateformes de prêt de matériel communes afin de mutualiser les réponses
aux besoins.
Ø Créer
un « vivier » commun d’employeurs publics et privés pour la mise en relation
avec des apprentis via les CFA.
Ø
Co-construire des ateliers de professionnalisation sur le sujet
Handicap-Emploi-Formation.
Le référent « Handicap -
Formation » de l’Agefiph sera le correspondant des référents apprentissage des
CFA dans chaque région.
Muriel
Pénicaud, ministre du Travail
« Faciliter et favoriser
l’accès à l’apprentissage des jeunes en situation de handicap est une
nécessité. L’accès aux compétences puis à l’emploi des jeunes handicapés est
notre volonté. Alors même qu’une entreprise sur deux a des difficultés pour
recruter, les personnes en situation de handicap sont une source de valeur pour
notre pays. Il faut changer de regard et d’échelle ».
Sophie
CLUZEL, secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées
« L’objectif est de donner un
véritable coup d’accélérateur à l’accès des personnes handicapées à l’emploi,
notamment par la voie de l’apprentissage. Il s’agit maintenant de mettre les
capacités et les atouts des jeunes au centre de notre projet de société du
vivre ensemble ».