Accès aux droits, logement, santé, mobilité, scolarité, insertion professionnelle, citoyenneté… le numérique et les technologies sont des leviers puissants pour améliorer la prise en charge, la vie et l'émancipation des personnes en situation de handicap et pour soutenir celles et ceux (aidants, associations, établissements, professionnels) qui travaillent au quotidien auprès d'elles.
Il était temps et les planètes s'alignent… Les startups de la « handi-tech » se structurent et joignent leurs forces au mouvement de la Tech for good au sein de FEST (France eco sociale tech), les acteurs du secteur du handicap déploient des plans de transformation numérique et innovent tous les jours pour construire des solutions digitales accessibles, les entreprises adaptées numériques s'organisent pour emmener les personnes en situation de handicap vers les emplois numériques et des acteurs numériques de premier plan, comme Microsoft, ont fait du handicap un cheval de bataille pour démontrer l'intérêt de la technologie et son impact positif sur la société...
Mais attention a ce que cette dématerialisation et ce tout munérique accentue la fracture sociale numérique.
La question du numérique est certes
"un enjeu vital", il permet de compenser
"l’enclavement" des territoires isolés, de développer le
télétravail... Seulement la couverture est loin d'être achevée : 7 millions de
Français n'ont "pas accès à la qualité minimale de
connexion".
Bien plus, "menée à la hussarde" - avec
pour principal souci de faire des économies -, "la dématérialisation a
accentué la fracture territoriale".
En 2018, 93% des réclamations adressées
aux délégués du Défenseur des droits avaient trait aux difficultés rencontrées
dans la relation avec les services publics, contre 84 % en 2017. Les députés préconisent donc de "remettre les bœufs avant
la charrue". Les administrations, le Serive Public de l'Emploi, doivent par exemple revenir aux
fondamentaux : proposer des modalités d’accès multicanal (en ligne, avec
possibilité d’accès téléphonique et physique). Le rapport met aussi
l’accent sur l’accompagnement des usagers. Une "cartographie" référençant
les dispositifs d’accompagnement sur les territoires est en cours
d’élaboration.