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mardi 25 février 2014

Bâtiments adaptés au handicap : l’objectif de 2015 serait reporté de trois à neuf an

Le gouvernement doit annoncer ce mercredi de nouveaux délais pour rendre lieux publics et transports accessibles aux handicapés, qui pourraient donner aux acteurs trois à neuf ans supplémentaires par rapport à l’échéance de 2015.

 L’Association des Paralysés de France (APF) déplore les nouveaux délais, soulignant que « la première loi sur l’accessibilité date de 1975, c’est-à-dire de 40 ans ». Selon son président Alain Rochon, on s’oriente vers « un système en trois séquences ». Jusqu’à neuf ans supplémentaires D’après les récentes conclusions présentées récemment aux acteurs, mais qui n’étaient pas encore arbitrées par Matignon, des lieux tels que les commerces de proximité ou cabinets médicaux auraient ainsi jusqu’à trois ans après 2015 pour réaliser leurs travaux d’accessibilité. Des bâtiments tels qu’écoles et mairies, ou encore chaînes d’hôtellerie et de commerce, auraient jusqu’à six ans.
Les transports les plus lourds (ferroviaire) auraient jusqu’à neuf ans.
Sanctions par l’État « On va vers un système qui est beaucoup plus long que prévu et qui n’est pas très encadré, qui repose surtout sur la bonne volonté », estime M. Rochon, soulignant que l’absence de dépôt d’agendas de programmation ne serait pas sanctionnée.
Des sanctions financières seraient en revanche prévues par l’État à l’issue des trois, six ou neuf ans, si les engagements pris dans les agendas n’étaient pas tenus.
L’APF souhaite que le Premier ministre répète que « l’accessibilité universelle reste un objectif et que personne ne pourra y déroger » et qu’il donne le signal d’une « mobilisation », indique M. Rochon. Il s’agit d’éviter que les opérateurs attendent que le texte soit voté pour prévoir leurs travaux, ce qui ferait de 2014 « une année blanche ». « Nous avons travaillé avec le souci de ne pas casser la dynamique qui est en cours », assure de son côté Claire-Lise Campion. Selon elle, les annonces qui seront faites mercredi refléteront « un point d’équilibre entre les attentes légitimes des personnes handicapées et les difficultés à faire de tous les secteurs », liées aux contraintes techniques ou financières.
« Tous les types de handicap » La concertation a pris en compte « tous les types de handicaps », moteur mais aussi les personnes sourdes, aveugles ou handicapées mentales, précise Mme Campion. Le sujet concerne aussi les personnes à mobilité réduite (personnes âgées, parents avec poussettes…). « Nous avons également travaillé sur les normes en cherchant à les actualiser, voire à les assouplir », ajoute la sénatrice en citant l’aménagement intérieur des logements ou les places de parking... La suite de cet article sur le site de la voix du nord