L'interview d'un négociateur CFDT du texte qui devait être le volet social du plan stratégique
L'accord
social « Un avenir pour chaque postier » ne rentrera pas en vigueur en
dépit de la signature de la CFDT. La CGT, FO et SUD ont refusé de le
valider, le rendant ainsi caduque. Alain Barrault, le négociateur de
l'accord pour la F3C-CFDT réagit à cet échec pour les postiers.
Pas
de plan social pendant les cinq ans de la durée de l’accord social :
tel aurait été le principal acquis de ce dernier, intitulé « Un avenir
pour chaque postier ». Alors que La Poste connaît de grosses difficultés
avec une baisse d’activité de 6 % par an, cet accord devait rassurer
salariés et agents quant à leur avenir. « Cet accord négocié pendant
l’été prévoyait d’autres améliorations, notamment sur le plan salarial
», explique Alain Barrault, secrétaire national de la F3C-CFDT et
négociateur de l’accord. Ainsi, la prime « complément Poste » des
salariés de droit privé aurait été revalorisée. Cette mesure devait
entrer très rapidement en vigueur. De véritables avancées sociales De
même, la grille indiciaire de nombreux fonctionnaires devait être
améliorée, et les conditions indemnitaires en cas de mobilité auraient
été augmentées. La CFDT avait également obtenu une garantie de prise de
congés qui permettait à chaque postier de prendre au moins trois
semaines consécutives de congés pendant la période estivale. Jusqu’à
présent, certains postiers doivent se contenter d’une semaine pendant
cette période. L’accord prévoyait la mise en œuvre d’une gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) ainsi qu’un
observatoire des métiers, ainsi que des améliorations des conditions de
travail et la mise en place d’un compte personnel de formation (y
compris pour les fonctionnaires). « Tout cela aurait constitué de
véritables avancées sociales », estime Alain Barrault. Cependant, pour
être validé, cet accord devait recueillir au moins la signature de FO.