Le handicap est la conséquence sociale d’une déficience. Il
appartient donc à chacun d’entre nous d’agir sur ces conséquences. A
chaque période de l’histoire où
certains se considèrent plus essentiels
que d’autres, plus utiles, plus productifs et décident de se passer des
autres, l’ensemble de la démocratie est en danger. Les citoyens
constituent le « corps social » où chaque organe vient en
complémentarité de l’autre. Nous le savons de tout temps, grâce à
l’apologue d’Esope, à l’histoire romaine de Tite-Live ou à cette fable
de La Fontaine Les Membres et l’Estomac (seconde fable du livre III, premier recueil des Fables de La Fontaine, 1668).
Une personne sur quatre est concernée par le handicap. Une
simple analyse des dispositifs et une approche catégorielle ne
permettent pas de répondre au défi que pose la situation des personnes
handicapées à notre société. La mobilisation de la puissance publique,
du monde du travail et du monde associatif doit être rejointe par les
citoyens eux-mêmes. Il ne s’agit donc pas de solliciter majoritairement
l’appui des pouvoirs publics mais de promouvoir une idée nouvelle :
celle de la société inclusive, fondée sur les principes d’accueil et
d’accompagnement, respectant l’histoire intégrative de notre pays...
La suite de cet article sur le site lemonde