Chargement...

mardi 3 février 2015

Carmen Quintanilla ou le plan pour 80 millions d'handicapés européens

L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a adopté à une très large majorité le rapport de la députée espagnole Carmen Quintanilla (Parti populaire, conservateur), intitulé «Egalité et insertion des handicapés».
Un document qui constitue une nouvelle étape dans la construction d’une politique européenne en faveur des personnes en situation de handicap. Le site francetvinfo a rencontré l'euro-députée espagnole.
Quel est l’enjeu de ce rapport ?
La Convention européenne des droits de l’Homme, la Charte sociale européenne, la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes en situation de handicap ou encore les lois nationales ne sont pas assez effectives.
Ces personnes font encore trop souvent face à des obstacles. Elles représentent 10% à 15% de la population des Etats membres du Conseil de l’Europe. Mon rapport concerne donc plus de 80 millions de personnes. A travers ce document, j’appelle les gouvernements à inclure le handicap comme priorité dans leur politique à tous les niveaux et de manière transversale. Pour qu’ainsi, valides et non- valides bénéficient des même droits.
N’oublions pas que tout un chacun peut être victime d’une incapacité temporaire ou permanente.
Vous évoquez dans votre rapport de très nombreuses pistes. Quelles sont, selon vous, celles sur lesquelles les pays membres doivent se concentrer ?
J’espère que chaque Etat mettra en œuvre mes recommandations dans trois domaines principaux. D’abord, il est fondamental d’augmenter le taux d’emploi chez les personnes en situation de handicap. Ce taux est de 44% alors qu’il est de 75% chez les personnes valides.
Les incitations fiscales ou les quotas obligatoires dans la fonction publique appartiennent aux mesures qu’il conviendrait de prendre. En Espagne, ce quota d’handicapés dans l’emploi public est déjà appliqué avec un des taux les plus importants d’Europe, 7%.
Ensuite, l’incapacité juridique chez les personnes en situation de handicap ne doit être employée que dans les cas extrêmes. La capacité juridique (aptitude d'une personne à avoir des droits et des obligations et à les exercer elle-même. Par exemple : droit de conclure un contrat, droit d'agir en justice, NDLR) doit être plus répandue.
Le 23 janvier 2015, le Commissaire européen aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, Nils Muižnieks, a encore confirmé cette position. Il préconise, je cite...
La suite et la fin de cet article sur le site francetvinfo.fr