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lundi 1 février 2016

Handicap et emploi : dépasser les quotas

Fin 2005, on dénombrait en France 279 800 personnes handicapées au chômage. Elles étaient 471 000 en 2015, dont 58 % de chômeurs de longue durée. Plusieurs raisons expliquent cette hausse. D’abord, et c’est heureux, de plus en plus de personnes handicapées souhaitent travailler. Ensuite, certains salariés n’hésitent plus à demander la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (R.Q.T.H), parfois encouragés par leurs employeurs qui y voient aussi un moyen de remplir leur quota. Enfin, de nouveaux handicaps sont apparus sous l’effet du recul de l’âge légal de la retraite, de l’intensification des tâches et du développement de maladies chroniques comme les troubles cardiaques, le diabète ou l’insuffisance rénale. Et la tendance ne devrait guère s’inverser ! Quid dans ce cas de la prévention dans les entreprises avec la baisse programmée des effectifs de la médecine du travail ? 80 % des 7 000 praticiens en activité partiront à la retraite d’ici 2020.

Jusqu’à présent, les politiques d’insertion se sont bornées à fixer des quotas assortis de pénalités financières en cas de non-respect pour les entreprises de plus de 20 salariés. Mais ces derniers quand ils ne sont pas contournés ou dévoyés se changent souvent en alibi ou en contrainte. Pour 80 % des dirigeants et des directeurs de ressources humaines, recruter une personne handicapée constitue un "acte difficile" selon une étude réalisée par l’institut Ipsos en 2014 sur le regard que portent les entreprises sur le handicap. Les préjugés ont la vie dure...
 
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