A quelques
mois des présidentielles, on sent les candidats frémissants et prêts à en
découdre pour figurer sur la plus haute marche du podium. Un enjeu de taille
pour se propulser à la tête de 66 millions de Français. Parmi eux, on
estime qu'une douzaine de millions sont en situation de handicap. Une part non
négligeable de « votants ». Mais quelles perspectives pour cet
électorat à besoins spécifiques ?
Le moins que l'on puisse dire c'est que le handicap ne figure pas en tête d'affiche dans les professions de foi des candidats. Il y a bien quelques déclarations éparses à l'instar de celle de Bruno Lemaire (LR) qui souhaite « reconnaître une part fiscale complète aux familles ayant un enfant handicapé ». Ça bouge un peu plus du côté de Debout la France (présidé par Nicolas Dupont-Aignan) ; Julien Delamorte, son délégué national au handicap, lui-même handicapé, affirme avoir un « nouveau projet de loi présidentielle en faveur des personnes en situation de handicap très innovant ». Un engagement qui mérite d'être signalé tant il est rare que les politiques viennent d'eux-mêmes au-devant de ce sujet pour tenter d'en résoudre les dysfonctionnements.
Le moins que l'on puisse dire c'est que le handicap ne figure pas en tête d'affiche dans les professions de foi des candidats. Il y a bien quelques déclarations éparses à l'instar de celle de Bruno Lemaire (LR) qui souhaite « reconnaître une part fiscale complète aux familles ayant un enfant handicapé ». Ça bouge un peu plus du côté de Debout la France (présidé par Nicolas Dupont-Aignan) ; Julien Delamorte, son délégué national au handicap, lui-même handicapé, affirme avoir un « nouveau projet de loi présidentielle en faveur des personnes en situation de handicap très innovant ». Un engagement qui mérite d'être signalé tant il est rare que les politiques viennent d'eux-mêmes au-devant de ce sujet pour tenter d'en résoudre les dysfonctionnements.
Face à cette
indifférence manifeste et généralisée, certains ont décidé de ne pas attendre
de lire les engagements sur papier glacé pour agir. Dès la rentrée, le
programme des candidats sera ficelé et ils partiront sillonner les routes sans
apporter de retouche à leur copie. Alors, tant qu'il est encore temps, être
force de proposition ! C'est le cas de l'APF (Association des paralysés de
France) qui lance une plateforme collaborative dédiée : #2017Agirensemble
(en lien ci-dessous). Elle est ouverte à tous et propose de co-construire les
propositions que l'association portera auprès des candidats à l'élection
présidentielle. Cette démarche participative, sur le thème « Faites
campagne pour vos idées », invite citoyens, associations et
organisations à apporter leur contribution en proposant des solutions et
réflexions sur une dizaine de thématiques : droits, logement, mobilité,
santé, loisirs, éducation, vie familiale, vie affective et sexuelle, emploi et
ressources. Chacun, après s'être inscrit sur la plateforme, peut voter les
propositions, les compléter ou en faire de nouvelles. Cette mobilisation, d'une
ampleur sans précédent, s'étendra jusqu'aux élections législatives. Toutefois,
une synthèse des contributions sera réalisée au premier trimestre 2017 et
soumise aux candidats à l'élection présidentielle.
Au-delà de
cette démarche collective, certains citoyens appellent à une interpellation,
pourquoi pas, individuelle. C'est le cas de Véronique Guillevin qui, sur
les réseaux sociaux, explique : « Pour ma part, ce serait plutôt
l'envie de faire entendre ma voix, mais bien avant l'urne, au moment où ces
partis qui ne nous voient pas conçoivent leur programme... Après,
effectivement, on peut continuer à se dire que c'est inutile : ouvrons le four,
nouons la corde, buvons la ciguë, aiguisons le rasoir du barbier, laissons le
voisin décider de notre sort ! ». Même combat pour Jean-Luc Corne
qui a décidé de se lancer dans un tour de France des grands partis.
Kinésithérapeute en libéral, il déclare que « face à un adversaire qui
a écrit les règles du jeu, qui a une puissance de feu inimaginable, il faut
être inventif, créatif et surtout surprendre... Les appareils politiques
nationaux ont cette possibilité de faire changer le regard sur ce monde si
particulier mais n'ont aucune compétence dans ce domaine. Et si les
revendications des associations ne sont pas étoffées par des arguments de poids
sur la faisabilité, rien ne se fait.» Ses solutions, et il affirme qu'elles
existent, répondent à des critères obligatoires : évaluer et privilégier
les solutions qui coûtent le moins cher possible ou feront faire des économies
à la société et évaluer leur impact sur le monde non concerné par le handicap...
La suite et la fin de cet article sur le site handicap.fr