La fonction publique employait 5,17% de
personnes handicapées en 2015 (222.000 personnes) contre 3,74% en 2006. Ce taux
devrait s'élever à 5,25% en 2016.
La fonction publique territoriale
employait 6,22% de personnes handicapées en 2015 contre 5,41% dans la fonction
publique hospitalière et 4,18% dans la fonction publique d'Etat.
Ces chiffres affichés par les trois
administrations sont un leurre, et cachent une réalité bien plus difficile pour
les fonctionnaires en situation de Handicap. Le nombre de mise à la retraite d’office
augmente dû à « une impossibilité de maintenir à son poste l’agent public »,
selon les Directions de la Fonction Publique. Les adaptations de position de
travail sont gelées ou avec du matériel de gamme inférieure.
La CFDT a alerté les instances
politiques de la situation difficile dans laquelle se trouvait cette
institution. Force est de constater que nos dirigeant ont la même approche du
Handicap que du Logement. A savoir, pomper les ressources à destination des
salariés et des fonctionnaires des fonds
(AGEFIPH, FIPHFP, ACTION LOGEMENT) afin de boucler les fins de mois difficiles.
Faute
de moyens et d'un
"modèle économique pérenne et
stable" pour une "inclusion
durable" des personnes handicapées dans l'emploi, le Fonds d'insertion
des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP), ne pourra pas continuer d'assurer ses
missions, a mis en garde jeudi son nouveau président, Dominique PERRIOT.
"Quelle que soit la couleur
politique, il faudra bien traiter le problème", a déclaré son Président,
en rappelant que les contributions du
fonds ont baissé pour la cinquième année consécutive, soit une diminution de
41% depuis 2010, s'ajoutant à "des ponctions" qui "ont accentué
le problème".
Parmi elles, une contribution obligatoire de 87 millions d'euros en trois ans que le FIPHFP doit verser
à l'Agence de services et de paiements (ASP) chargée de rembourser les
employeurs sur les contrats aidés.
Dernier
coup dur en date, la
baisse de contribution des universités au fonds décidée par le gouvernement afin de sécuriser les établissements
d'enseignement supérieur face à la menace terroriste, et chiffrée à 30 millions d'euros.
Pourtant, a souligné M. PERRIOT, "alors que les contributions des employeurs
diminuent, les besoins sont de plus en plus forts". Il a souhaité que
l'Education nationale, aujourd'hui exemptée de contribution en raison du
financement des auxiliaires de vie scolaires à sa charge, soit "associée
au financement" du fonds.
En
2015, les dépenses du FIPHFP,
auquel tous les employeurs publics qui embauchent moins de 6% de personnes
handicapées doivent contribuer, se sont
élevées à 160 millions d'euros contre 126 millions d'euros de contributions.
La Loi du 11 février 2005 se voit un petit peu plus vider
de sa substance et laisse crainte un nouveau recul quant à l’inclusion des
personnes en situation de handicap dans la société et leur maintien ou retour
dans l’emploi.