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mercredi 17 mai 2017

Handicap, changeons de paradigme


Voilà quelques jours, je rencontrais Emilien Hamel. C’est une de ces rencontres qui vous bouleverse, vous bouscule dans vos certitudes, vos approches. Car
son niveau de réflexion est à multiples niveaux. En tant que « neuro-typique », je raisonne en 3 dimensions ; Emilien en tant que « neuro-atypique » raisonne, au minimum, en 4 dimensions. Et notre rencontre à provoquer un choc chez moi, dans mon approche du handicap. En particulier dans l’approche inclusive en milieu ordinaire d’une personne reconnue en situation de handicap par l’Administration ou la Médecine.

Nous sommes formatés pour accompagner les personnes handicapées, afin de trouver la meilleure compensation de cette déficience physique ou cognitive, et permettre à ces citoyens, de continuer à vivre dans un monde qui ne fait rien pour faciliter cette inclusion (monde du travail, société, école,). Les lois et textes règlementaires existent, mais peinent à être appliqués. Exemple la Loi de 2005 et son pendant accessibilité, repoussé aux « calendes grecques. ». Quant au décret sur le retraite au titre du handicap, n’en parlons pas. Ça m’énerve….

Cette approche atypique d’Emilien, se résume en un mot : EXCELLENCE. De quoi parle-t-on ?

Définissons le mot. Le dictionnaire Larousse définit l’excellence ainsi « Degré éminent de qualité, de valeur de quelqu'un, de quelque chose dans son genre ».

Degré éminent de qualité, de valeur de quelqu’un.

De quoi parle-t-on lorsque l’on échange sur le handicap : d’incapacité, d’inaptitude, de capacité résiduelle. J’en passe et des meilleures.

Lorsque l’on tente de reclasser un salarié déclaré inapte à son poste de travail, on va rechercher les positions de travail en cohérence avec ses aptitudes résiduelles. Sans trop, non plus, chercher.

Changeons d’espace et renversons le paradigme. Ne parlons plus de capacité résiduelle, mais de développement de l’excellence. De développement des compétences qui n’ont pas été valorisées ou utilisées dans le métier ou la position de travail pour lequel le salarié est concerné par cette opération de mutation professionnelle. Excellence à imaginer, proposer, développer un futur adapté à sa réalité, à sa vision de la société. Excellence pour l’entreprise, la société, l’Homme. Ayez à l’esprit que si des Hommes ou des Femmes n’avaient pas développer cette excellence : Facebook, Microsoft, Apple, par exemple, n’auraient jamais vu le jour. Ou différemment.

Aujourd’hui, je propose à la nouvelle secrétaire d’état en charge du handicap, qu’elle porte cette excellence et en fasse la norme d’un vivre ensemble basé sur l’équité source d’égalité et pour une société plus fraternelle.