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jeudi 6 juillet 2017

Pour les adultes autistes et leurs proches, l’angoisse du "vide intersidéral "

Alors qu’est lancé, jeudi, le 4e plan autisme, l’absence de structures d’accueil pour les personnes souffrant de ces troubles est critiquée par les associations.
C’est l’une des « tragédies silencieuses » dénoncées par les associations. Elle se joue derrière les portes closes, dans l’intimité des familles « abandonnées à elles-mêmes ». Pour Danièle Langloys, présidente d’Autisme France, « jamais on a anticipé que les enfants autistes deviendraient un jour des adultes autistes ». Alors si le début de la chaîne commence à s’articuler, après « c’est le vide intersidéral ».
Il n’y a d’ailleurs aucune donnée, aucune statistique sur laquelle s’adosser. Combien sont-ils à vivre « dans la nature », ceux-là dont le mal-être couvre un champ d’horizon si différent : du syndrome d’Asperger en manque de stimulation, à ceux dont les troubles neuro-développementaux sont tellement sévères qu’ils en restent prisonniers à vie, incapables d’aucune autonomie.
Dans le troisième « plan autisme », lancé en 2013 et doté de 205 millions d’euros, 1 500 places devaient être créées pour ces adultes non-autonomes dans des foyers spécialisés. En février, il n’y en avait eu que 267.
Un déficit qui devrait être à l’ordre du jour des concertations, lancées jeudi 6 juillet à l’Elysée en vue de la création du quatrième plan. « En moyenne, on a un temps d’attente pour une prise en charge qui va de cinq à dix ans, en fonction des départements », explique Danièle Langloys. « Parfois, c’est toute une vie d’attente. »
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