Si le Code du Travail ne prévoit
pas de dispositions spécifiques, il dispose que l’employeur à une obligation
générale en matière de santé au travail qui est son obligation de santé,
sécurité et résultat. C’est dans ce cadre que la CFDT demande à la Poste de
prendre les mesures adéquates afin de préserver la santé et la sécurité des
postiers qui sont confrontés à ces conditions dans l’exercice de leur mission.
Fatigue accrue, perte de
dextérité… Le froid peut avoir des répercussions sur la qualité du travail et
provoquer directement ou indirectement des accidents (glissades, perte de dextérité…). Les effets sur la
santé peuvent concerner le corps dans son ensemble ou seulement les parties
exposées, des simples engourdissements jusqu’aux gelures.
L’effet d’ordre général le
plus sérieux est l’hypothermie.
Il survient lorsque l’individu ne parvient plus à réguler sa température
interne. Ses conséquences peuvent s’avérer dramatiques : troubles de la
conscience, coma, décès. Selon la Fédération
de cardiologie, la perte d’un degré de température, augmente de 2% le risque d’accident
cardiaque.
Le travail au froid augmente
également les risques de troubles
musculo-squelettiques.
Les conséquences sur la santé
et les risques afférents
Dans un environnement neutre,
la température du corps est maintenue à 37 °C. En cas d’exposition au froid,
l’organisme dispose de mécanismes qui lui permettent de retenir la chaleur
(vasoconstriction cutanée). Le frisson
augmente la production de chaleur de l’organisme jusqu’à 500 %…
L’organisme compense également
les pertes en produisant lui-même de la chaleur (transformation de l’énergie
apportée par les aliments, effets de l’activité physique…). Mais quand la perte
de chaleur due au froid est plus importante que la production de chaleur, la
température du corps se met à baisser. À la différence d’une exposition à la
chaleur, on ne peut pas parler pour le froid de période d’acclimatation.
Cependant, des parties du corps souvent exposées développent parfois une
certaine tolérance au froid.
Risques d’accidents du travail
Plusieurs facteurs associés au
froid peuvent contribuer à la survenue d’accidents au travail. À signaler parmi eux : les sols rendus
glissants (en intérieur comme en extérieur), les contacts avec des surfaces
métalliques froides, une pénibilité et une fatigue accrues du fait de l’augmentation
de la dépense énergétique, une perte de dextérité ou de sensibilité tactile
liée au froid, au port de gants, voire de vêtements de protection contre le
froid, des difficultés à se déplacer en extérieur (dans la neige, à pied ou en
voiture…).