La secrétaire
d’État en charge des Personnes handicapées, Sophie CLUZEL, a évoqué lundi matin
le concept de logement adaptable. Un terme qui pose plus de question qu'il n'apporte de
solutions !
La suite et la fin de cet article sur le site du parisien
L’annonce n’a
pas manqué de susciter la colère des associations. Dans le cadre de loi Elan, l’Assemblée nationale a voté, vendredi 1er
juin le passage de 100 % à 10 % de logements accessibles aux personnes
handicapées dans les constructions neuves. Invitée de RTL ce lundi matin,
la secrétaire d’Etat en charge des Personnes handicapées, Sophie CLUZEL a tenté
de déminer la polémique en insistant sur le fait que « 90 % » des logements
neufs devront être « évolutifs ».
La notion,
qui devra être « précisée par décret », reste pour le moment assez floue.
Sophie CLUZEL a toutefois évoqué quelques pistes, notamment celle de travaux
pouvant « être faits très facilement à moindre coût, pour le moduler ». Selon
elle, les parties communes ou les toilettes resteront « totalement accessibles
» et les habitants « pourront recevoir des personnes en fauteuil roulant ».
Qu’est-ce
qu’un logement « évolutif » ? Vous pouvez répéter la question!
Une première
mouture de ce décret a été présentée au Conseil national consultatif des
personnes handicapées (CNCPH). Concrètement, il prévoit que les logements
évolutifs disposent de « cloisons dans lesquelles il n’y a pas de canalisations
d’eau ni de réseaux électriques pour qu’elles puissent être facilement
détruites » précise au Parisien Nicolas MERILLE, conseiller national pour
l’accessibilité à l’APF France Handicap. Parmi les autres critères pour
l'évolutivité des logements, le fait de prévoir un système dans la salle de
bain qui permette de passer facilement d’une baignoire à une douche sans faire
de gros travaux.
Dans
quelle situation le logement pourrait évoluer ?
Après la Théorie de l'évolution des espèces de Darwin, Voici la théorie du logement évolutif par CLUZEL...
Le principe
du logement évolutif, tel qu’il est inscrit dans le texte du projet de loi,
prévoit de « promouvoir l’innovation dans la conception de logements pour
garantir leur évolutivité tout au long de la vie ». Une belle démonstration de langue de bois.
Le logement
pourrait donc servir à une personne âgée qui ne souhaite pas vivre en maison de
retraite mais dont l’habitation nécessite des aménagements. Nicolas MENILLE
évoque également l’exemple de « familles recomposées qui doivent parfois
accueillir un membre de la famille en situation de handicap. » Ainsi un
logement optimisé pour une personne valide pourrait être facilement adaptable
pour une personne présentant un handicap.
Qui devra
payer les travaux ? La question primordiale pour l'ensemble des personnes concernées par cette loi.