Chargement...

mardi 16 avril 2019

Handicap: la prochaine SEEPH portera, notamment, sur les handicaps invisibles

Créée en 1997 à l’initiative de LADAPT, la SEEPH (Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées) est devenue un événement incontournable en France mais bientôt également en Belgique, Espagne et Italie. Chaque année, pendant la 3e semaine de novembre, les nombreuses actions organisées contribuent à changer la perception du handicap en entreprise et dans la société.
Cette année 2019, les handicaps invisibles seront mis en visibilité.
Le handicap c’est quoi?
En France ce sont plus de 6 millions de personnes qui sont atteintes d’un handicap. A l’origine, ce terme était utilisé pour qualifier une compensation dans le cadre d’un troc. Ainsi « hand in cap » désignait un ajout que l’une des parties devait effectuer pour équilibrer un échange. Au XVIIIème siècle le terme s’est contracté pour être utilisé en sport et notamment dans les courses hippiques. Il y qualifie les difficultés supplémentaires données aux adversaires d’un concurrent désavantagé.
Vous avez pu le constater: dès l’apparition de ce terme le handicap est désigné comme un désavantage compensable. Si cette définition est toujours valable, il est important de ne pas parler «du handicap» mais «des handicaps». Ces derniers possèdent chacun leurs spécificités et nécessitent plus ou moins d’aménagements dans le milieu professionnel.
En France deux lois ont été fondamentales pour la reconnaissance du handicap. Celle de 1975 a marqué un premier encadrement par l’Etat de l’orientation et de la formation des personnes en situation de handicap. De son côté, celle de 2005 a été la première à imposer l’accessibilité professionnelle à tous.
Si l’accueil d’un collaborateur en situation de handicap peut sembler compliqué, dans les faits il s’agit souvent d’ouvrir le dialogue, d’informer et de sensibiliser. L’objectif? Mettre en place les aménagements les plus appropriés pour que seules les compétences soient visibles.
Vous avez dit invisible?
Nous avons parlé plus haut du très répandu stéréotype du fauteuil. Contrairement à ce qui est souvent pensé, les personnes atteintes d’un handicap moteur ne représentent que 4% de la population française.
85% des handicaps sont invisibles… Cela ne veut pas dire qu’ils ne nécessitent pas d’attention particulière mais plutôt qu’on ne peut pas les détecter si la personne concernée ne souhaite pas en parler.
Les handicaps invisibles peuvent être de plusieurs types dont voici quelques exemples:
Les maladies chroniques et/ou invalidantes telles que le diabète, le cancer, la sclérose en plaques ou encore certaines maladies rares. Ces pathologies peuvent se manifester par intermittence. Une bonne communication avec la personne concernée est essentielle pour son intégration professionnelle.
Les troubles cognitifs, qui concentrent notamment les troubles « Dys » (dysphasie, dyspraxie, dyslexie, etc.). Ces handicaps sont trop souvent confondus avec la maladresse ou dans certains cas la déficience intellectuelle. Loin de ces préjugés, les personnes en situation de handicap cognitif sont souvent de véritables atouts pour le milieu professionnel.
Les handicaps psychiques dont font partie les troubles phobiques, la dépression ou encore la schizophrénie. La spécificité de cette catégorie est son aspect situationnel : la manifestation de ces troubles dépend de l’environnement dans lequel évolue la personne qui en est atteinte. Il est important d’être attentif aux signaux que peut renvoyer un collaborateur (isolement, perte de confiance en soi, épuisement, etc.) pour proposer des solutions.
Les handicaps sensoriels, qui incluent notamment la déficience visuelle, la surdité ou encore l’anosmie. Ceux-ci nécessitent généralement une adaptation du poste de travail. De nombreuses solutions technologiques existent et permettent aux collaborateurs de travailler en toute autonomie.
En définitive il n’y a pas un mais des handicaps invisibles qui ont chacun leurs spécificités. D’ailleurs nous pouvons tous en être touchés à un moment de notre vie (85% des handicaps sont acquis au cours de la vie).
La meilleure arme pour appréhender le sujet est l’information: il faut toujours garder à l’esprit que, handicap ou pas, ce sont les compétences qui importent!
Pour finir, voici quelques vidéos de sensibilisation que j’ai trouvée plus que pertinente. Pour accéder aux liens, cliquez ici