Cette
année 2019, les handicaps invisibles seront mis en visibilité.
Le handicap c’est quoi?
En
France ce sont plus de 6 millions de personnes qui sont atteintes d’un
handicap. A l’origine, ce terme était utilisé pour qualifier une compensation
dans le cadre d’un troc. Ainsi « hand in cap » désignait un ajout que l’une des
parties devait effectuer pour équilibrer un échange. Au XVIIIème siècle le
terme s’est contracté pour être utilisé en sport et notamment dans les courses
hippiques. Il y qualifie les difficultés supplémentaires données aux adversaires
d’un concurrent désavantagé.
Vous
avez pu le constater: dès l’apparition de ce terme le handicap est désigné
comme un désavantage compensable. Si cette définition est toujours valable, il
est important de ne pas parler «du handicap» mais «des handicaps». Ces derniers
possèdent chacun leurs spécificités et nécessitent plus ou moins d’aménagements
dans le milieu professionnel.
En
France deux lois ont été fondamentales pour la reconnaissance du handicap.
Celle de 1975 a marqué un premier encadrement par l’Etat de l’orientation et de
la formation des personnes en situation de handicap. De son côté, celle de 2005
a été la première à imposer l’accessibilité professionnelle à tous.
Si
l’accueil d’un collaborateur en situation de handicap peut sembler compliqué,
dans les faits il s’agit souvent d’ouvrir le dialogue, d’informer et de
sensibiliser. L’objectif? Mettre en place les aménagements les plus appropriés
pour que seules les compétences soient visibles.
Vous avez dit invisible?
Nous
avons parlé plus haut du très répandu stéréotype du fauteuil. Contrairement à
ce qui est souvent pensé, les personnes atteintes d’un handicap moteur ne
représentent que 4% de la population française.
85%
des handicaps sont invisibles… Cela ne veut pas dire qu’ils ne nécessitent pas
d’attention particulière mais plutôt qu’on ne peut pas les détecter si la
personne concernée ne souhaite pas en parler.
Les handicaps
invisibles peuvent être de plusieurs types dont voici quelques exemples:
Les maladies chroniques et/ou
invalidantes telles que le
diabète, le cancer, la sclérose en plaques ou encore certaines maladies rares.
Ces pathologies peuvent se manifester par intermittence. Une bonne
communication avec la personne concernée est essentielle pour son intégration
professionnelle.
Les troubles cognitifs, qui concentrent notamment les troubles
« Dys » (dysphasie, dyspraxie, dyslexie, etc.). Ces handicaps sont trop souvent
confondus avec la maladresse ou dans certains cas la déficience intellectuelle.
Loin de ces préjugés, les personnes en situation de handicap cognitif sont souvent
de véritables atouts pour le milieu professionnel.
Les handicaps psychiques dont font partie les troubles phobiques,
la dépression ou encore la schizophrénie. La spécificité de cette catégorie est
son aspect situationnel : la manifestation de ces troubles dépend de
l’environnement dans lequel évolue la personne qui en est atteinte. Il est
important d’être attentif aux signaux que peut renvoyer un collaborateur
(isolement, perte de confiance en soi, épuisement, etc.) pour proposer des
solutions.
Les handicaps sensoriels, qui incluent notamment la déficience
visuelle, la surdité ou encore l’anosmie. Ceux-ci nécessitent généralement une
adaptation du poste de travail. De nombreuses solutions technologiques existent
et permettent aux collaborateurs de travailler en toute autonomie.
En définitive il n’y a pas un mais des handicaps invisibles qui ont
chacun leurs spécificités. D’ailleurs nous pouvons tous en être touchés à un
moment de notre vie (85%
des handicaps sont acquis au cours de la vie).
La meilleure arme pour appréhender le sujet est l’information: il
faut toujours garder à l’esprit que, handicap ou pas, ce sont les compétences
qui importent!
Pour
finir, voici quelques vidéos de sensibilisation que j’ai trouvée plus que
pertinente. Pour accéder aux liens, cliquez ici