Le
taux d'absentéisme en France a atteint 5,10% en 2018, soit une hausse de 8% par
rapport à 2017, avec une progression plus marquée de 10% des arrêts de longue
durée (plus de 90 jours) selon le 11e baromètre de l'absentéisme du groupe de
conseil Ayming publié mardi, 3 septembre.
Les
absences de longue durée prennent de l'ampleur, du fait du vieillissement de la
population active mais aussi de la part croissante des arrêts de longue durée
chez les 40 ans et moins (+23% en 2018), pointe l'étude qui porte sur 615
entreprises du secteur privé employant 2,2 millions de salariés.
Le
baromètre prend en compte tous les arrêts maladie et accidents du
travail/maladies professionnelles dès le 1er jour d'arrêt.
Globalement,
l'absentéisme est de 18,6 jours en moyenne par an et par salarié (17,2 jours en
2017).
Les
femmes sont plus absentes que les hommes (5,73% et 3,83% respectivement), du
fait des arrêts maladies liées aux grossesses mais aussi parce qu'elles ont
plus souvent que les hommes des statuts précaires et des postes générateurs de
troubles musculo-squelettiques, relève l'étude.
L'absentéisme
croît avec l'âge des salariés (2,48% chez les 25 ans et moins, jusqu'à 7,40%
chez les 56 ans et plus).
Cependant,
"on note une dégradation de l'absentéisme de plus de 90 jours plus forte"
pour les salariés de 40 ans et moins (+23%) que pour ceux de 41 ans et plus
(+9%).
"Les
entreprises constatent que le nombre de salariés de 40 ans et moins qui
présentent des restrictions médicales, voire des inaptitudes, est plus
important que celui de leurs aînés au même âge", observe l'étude.
Sont
en cause la santé du salarié, bien sûr, mais aussi "la maladie
professionnelle, les conditions de travail difficiles et l'épuisement
professionnel".
Face
à cet absentéisme de longue durée, les entreprises "ont du mal à
réagir", note le baromètre. 44% des salariés témoignent qu'aucune action
(adaptation du poste, phase de réintégration, entretien...) n'est mise en place
au retour du salarié absent.
Or,
"au delà de 3 mois d'absence, les salariés ne sont plus que 31% à se
sentir mobilisés, alors qu'ils sont 44% pour l'ensemble des répondants".
Selon
les salariés interrogés, les facteurs qui ont le plus d'impact négatif sur leur
engagement sont "le manque de reconnaissance, l'absence de développement
professionnel et le manque d'éthique de l'entreprise".
Source AFP