Les aidants accompagnent un proche souvent au péril de leur santé,
parfois de leur vie. L'épuisement, la précarité et la culpabilité
poussent certains à commettre l'irréparable. Un enjeu sociétal majeur
peu médiatisé et encore moins quantifié.
« Parfois, ce sont de mamans qui se désespèrent d'être livrées à elles-mêmes, poursuit Suzana.
M. est celle d'un jeune garçon trisomique. Elle a enduré le départ de
son mari, sollicitant sa fille aînée dans un rôle qui n'est pas le sien.
Je la sens fragilisée par l'adolescence un peu compliquée de son
benjamin et lis la détresse dans son regard. Elle n'a jamais voulu
appeler au secours, j'ai appris sa mort quelques mois plus tard. »
Selon une étude américano-australienne réalisée auprès de 120 aidants,
26 % d'entre eux, soit un sur quatre, auraient songé au suicide. Quelles
sont les raisons qui les poussent à cette solution radicale ?
Au
Québec, Audrey Teasdale-Dubé, doctorante de quatrième année en
psychologie, s'est penchée sur la question. Elle a réalisé une étude à
partir des témoignages de six aidants d'un proche ayant des troubles
neurocognitifs.
Conclusion : tous se sentent seuls et traversent
régulièrement des conflits familiaux. Certains doivent notamment faire
face à des reproches sur leur manière de prodiguer des soins ou
lorsqu'ils manifestent l'envie d'avoir un peu de répit...
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