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mardi 16 juin 2015

Des parents craignent une «déscolarisation forcée» de leurs enfants handicapés

Un collectif de parents d'enfants en situation de handicap alerte sur le manque de places dans les établissements spécialisés de Seine-Saint-Denis, et plus gobalement sur l'ensemble du pays. Ils ont alerté
François Hollande.
Ils ont écrit à François Hollande, au défenseur des droits et lancé plusieurs pétitions. En Seine-Saint-Denis, des parents se battent depuis plusieurs mois pour que leurs enfants en situation de handicap puissent poursuivre leur scolarité. Inscrits à l'EMP Henri-Wallon à Stains, un établissement qui accueille une cinquantaine d'enfants souffrant d'un handicap mental, une dizaine d'adolescents vont se retrouver sans solution dans les deux prochaines années, faute de place dans des établissements spécialisés dans l'apprentissage (les Impro ou institut médico-professionnel). Leurs parents ont beau envoyer des demandes d'inscription, les réponses sont souvent les mêmes: «Faute de place, votre enfant ne peut être accueilli», «votre enfant est placé sur liste d'attente».
Des courriers de ce type, Ouarda Loxa en a déjà reçu cinq. Sa fille Méline, âgée de 16 ans, devait intégrer en 2014 un Impro, une structure qui accompagne les adolescents de 14 à 20 ans pour leur apprendre un métier. Faute de place, elle a été maintenue à l'EMP Henri-Wallon, qui ne peut pas accueillir d'enfants au-delà de l'âge de 17 ans. «Du coup, sans réponse positive d'ici l'année prochaine, Méline se retrouvera sans structure adaptée à la rentrée 2016», regrette Ouarda Loxa, employée de mairie. «Elle devra rester à la maison et je devrais arrêter mon activité professionnelle, c'est insupportable... Nous avons bien pensé à déménager, mais ce n'est pas possible. Nous sommes en France, le gouvernement devrait être capable de créer suffisamment de structures adaptées».
La suite et la fin de cet article sur le site lefigaro.fr