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mercredi 10 avril 2019

Grand âge et autonomie : les propositions de la Mutualité Française

Le Conseil d’administration de la Mutualité Française a adopté une vingtaine de propositions couvrant les enjeux de prévention, d’accompagnement et de financement. Cette contribution est destinée à alimenter la concertation publique en amont d’une loi pour améliorer la prise en charge de la perte d’autonomie, annoncée par le Président de la République d’ici fin 2019. Cette contribution est le résultat d’un travail mené avec les mutuelles membres de la Mutualité Française, d’un dialogue avec des dizaines d’acteurs institutionnels, personnalités qualifiées, syndicats, associations d’usagers du système de santé, fédérations, think tanks…, et de consultations citoyennes en ligne.
 « Les mutuelles portent historiquement la cause du "grand âge", elles en sont les militantes : elles couvrent 70% des plus de 65 ans, gèrent plus de 460 établissements et services pour l’accueil des personnes âgées ou en situation de handicap dont 217 EHPAD, et proposent déjà de multiples dispositifs d’accompagnement à domicile. C’est avec cette expertise unique que la Mutualité Française a souhaité participer utilement au débat public en formalisant une vingtaine de propositions afin de contribuer à une meilleure prise en charge de la perte d’autonomie. »
Les vingt et une propositions sont articulées autour de quatre convictions :
Toute personne doit pouvoir exercer sa liberté de choix le plus longtemps possible. Si les pays européens connaissent les mêmes évolutions démographiques liées au vieillissement de la population, ils ne font pas les mêmes choix que la France en matière de prise en charge de la perte d’autonomie. En moyenne, 32% des personnes en perte d’autonomie vivent en établissement en Europe, alors que cette proportion atteint 41% en France(1).
La Mutualité Française souhaite faire du domicile la priorité de la politique de l’âge. Elle propose de diversifier l’offre d’accompagnement des personnes en perte d’autonomie, dans le cadre d’un véritable parcours domiciliaire, en redéfinissant notamment la place et le rôle de l’EHPAD, en l‘ouvrant sur le territoire de santé sur lequel il est implanté, et en lui confiant un rôle dans la priorité accordée au domicile.
Il s’agirait, par exemple, d’insérer l’EHPAD dans l’offre de soins de 1er recours. Accessible à toute personne ayant besoin d’une expertise gériatrique, l'EHPAD ferait ainsi partie du parcours de soins, en élargissant ses missions aux soins de 1er recours, y compris aux consultations hospitalières avancées, et en solution transitoire de sortie d’hospitalisation. Rappelons qu’en 2017, un patient hospitalisé sur trois est âgé de plus de 65 ans. Or, le passage à l’hôpital est bien souvent un facteur d’aggravation de la perte d’autonomie : 20% des personnes de 75 ans hospitalisées perdent ainsi en autonomie. Cette nouvelle organisation du parcours de soins permettrait de réduire ce risque.
La Mutualité Française propose également de concevoir un dispositif renforcé d’accompagnement à domicile, avec comme pivot du dispositif, les EHPAD. Ces derniers constitueraient des plates-formes gériatriques de proximité proposant un bouquet de services modulables et adaptés aux personnes à domicile : télésurveillance 24H/24H, équipes mobiles, dispositifs de répit pour les aidants, aide aux démarches administratives…
Ce dispositif viendrait en... La suite et la fin de cet article en suivant le lien